Project Type: Landscapes

NILE Journeys

Le projet NILE Journeys a été créé en 2016 en tant que plateforme pour les communautés du Nil. Son travail se déploie à travers divers pôles communautaires dans les pays du bassin du Nil. Il y a actuellement huit pôles, et ils sont en pleine expansion.

Les communautés du bassin du Nil souffrent d’inégalités et de limitations dans leur bien-être naturel, humain ou technologique, ce qui les rend vulnérables au changement climatique et à ses effets. Le mot NILE fait non seulement référence au champ énergétique du majestueux fleuve qu’est le Nil, mais sert également d’acronyme à ce que la plateforme vise à faire : « Nurturing Impulses for Living Ecosystems » (« Nourrir les initiatives pour des écosystèmes vivants »).

La vision de NILE Journeys est d’encourager les actions visant à permettre à la vie de prospérer dans la biorégion du Nil, par le biais d’espaces d’apprentissage participatifs et expérimentaux ancrés dans les connaissances autochtones et les pratiques régénératrices.

Jusqu’à présent, le projet NILE Journeys a:

  • Impliqué plus de 97 000 personnes.
  • Fourni un soutien direct à huit pôles communautaires.
  • Établi trois espaces de dialogue.
  • Établi trois sites de démonstration d’agroécologie.
  • Créé une bibliothèque.
  • Co-établi un restaurant dans un espace rural de co-working.
  • Co-établi une presse à huile de moringa.
  • Sponsorisé l’éducation de 83 enfants.
  • Régénéré 168 hectares de façon durable.
  • Formé 35 leaders communautaires à la facilitation de dialogues.

L’objectif de NILE Journeys pour 2026 est de devenir un modèle de collaboration translocale dans le bassin du Nil, avec des pratiques régénératrices qui peuvent être reproduites dans d’autres domaines et d’autres parties du bassin.

Photo: NILE Journeys

theOtherDada

Le projet theOtherDada (tOD) a été fondé en 2010 à Beyrouth (Liban) en tant que cabinet de conseil et studio d’architecture régénérative axé particulièrement sur le biomimétisme.

Son fondateur, Adib Dada, a passé sept ans à plaider pour la renaturalisation du fleuve de Beyrouth qui n’est plus aujourd’hui qu’un canal d’eaux usées toxiques. Face au frusrannt manque de progrès et à l’insouciance des autorités locales, tOD a décidé il y a trois ans que ce qu’une action concrète sur le terrain était nécessaire. L’entreprise a évolué au-delà de l’architecture pour reconquérir les villes en tant qu’habitat permettant à toute forme de vie de s’épanouir.

Le projet a survécu à une révolution, à une pandémie, à la destruction des bureaux de l’organisation lors de l’explosion de Beyrouth, à une blessure presque mortelle de son fondateur et à la démission de toute l’équipe précédente en raison de pressions sociétales externes incitant ses membres à émigrer.

tOD symbolise comment travailler avec et pour la nature permet l’adaptation, la résilience et l’espoir dans les moments les plus difficiles ; en outre, tOD vient de devenir la première B Corp du Liban, prouvant ainsi que, quel que soit le contexte, les entreprises peuvent et doivent être une force pour le bien.

Le projet pilote « Beirut’s RiverLESS Forest » (« La forêt sans rivière de Beyrouth ») a permis aux habitant·e·s de reconvertir une décharge urbaine sur les berges de la rivière. Ce projet a reçu un soutien massif de la part des citoyen·ne·s de Beyrouth et d’ailleurs.

Selon des membres de la communauté locale qui se sont porté·e·s volontaires pour le projet : « Planter un arbre ici, c’est comme un acte de révolution en soi ». Cela permet aux gens de reprendre contact avec eux-mêmes, avec leur terre, avec les autres – et avec la vie elle-même.

theOtherDada entretient actuellement 11 forêts, dont 10 consistent en des terrains dégradés dans des espaces publics (îlots de circulation, cours d’école, parcs publics) reconvertis, plus une forêt privée. Cela représente 3 267 m², 28 espèces différentes originaires de la région, et plus de 13 000 arbres et arbustes.

Photo: theOtherDada

Habiba Community (Communauté Habiba)

La communauté Habiba est une initiative ascendante basée sur les rives du Sinaï, en Égypte. Elle a rejoint le mouvement des Ecosystem Restoration Camps (ERC, camps de restauration des écosystèmes) en 2019 et est désormais l’une des nombreuses organisations de ce mouvement qui encourage les modèles de développement durable régénératifs dans le sud du Sinaï.

Sur le long terme, Habiba cherche à faire reverdir le désert du Sinaï. Les efforts d’Habiba pour restaurer la région du sud du Sinaï vont de pair avec les efforts internationaux en cours pour restaurer l’ensemble de la péninsule, qui était, il y a des milliers d’années, une région couverte de forêts, riche en vie et en biodiversité. Ce modèle de développement a changé les mentalités, en favorisant l’inclusivité, en créant un réseau de 75 fermes (dont 48 appartiennent à des bédouin·e·s, qui ont un accès équitable au marché local), et en offrant des chances égales à tout le monde pour garantir le bien-être.

Habiba combine l’éducation au travail en permaculture et en restauration du système naturel, avec pour objectif de coopérer avec la communauté bédouine locale. Elle adhère à l’objectif des ERC, qui consiste à proposer des programmes éducatifs en matière de restauration de l’environnement et de pratiques régénératrices pour la santé et le bien-être personnels.

Habiba a aidé les communautés locales à :

  • Introduire localement des techniques agricoles fidèles au principe de la régénération
  • Mettre fin à l’érosion
  • Éviter davantage de désertification
  • Redévelopper les sources de revenus locales en se basant sur des écosystèmes sains

Le principal atout d’Habiba est une ferme biologique et régénérative située dans le désert. Elle adapte des méthodes de pointe en matière de technologie agricole durable et d’expérimentation. Cette ferme change la façon dont les aliments sont produits et constitue un pôle de connaissances international où la collaboration communautaire a lieu.

Habiba travaille actuellement à la création d’une communauté résiliente au changement climatique dans la ville côtière de Nuweiba.

Photo: Habiba Community (Communauté Habiba)

Forest Without Frontiers (Forêts sans Frontières)

Forests Without Frontiers (FWF) a débuté en 2018, née d’un amour pour les forêts et les personnes et animaux qu’elles soutiennent, ainsi que l’art et la créativité inspirée par ses paysages.

Les projets en cours de FWF se concentrent sur la reforestation et le réensauvagement de la chaine de montagne des Carpates, en Roumanie, d’où est originaire l’équipe fondatrice du projet, ainsi qu’au Royaume-Uni ou l’organisation a son siège social.

Le travail de FWF vise à créer des écosystèmes forestiers holistiques qui revitalisent les terres, les peuples et les traditions ancrées dans la beauté de la nature et l’art. Depuis sa création, leur travail a permis de :

  • Planter 150 000 arbres en Roumanie et au Royaume-Uni
  • Régénérer 30 hectares de terrain abimé en plantant des espèces natives à des moments et emplacements stratégiques, et au moyen de méthodes de culture et de savoirs locaux. Tous les arbres sont entretenus jusqu’à leur maturité et protégé légalements afin de s’assurer de leur survie à long terme.
  • Employer 200 personnes de la région pour mener à bien les activités de reforestation de FWF.
  • Faire s’intéresser la jeunesse aux forêts, à la nature, la musique et les arts locaux.
  • Puiser dans les traditions autour des forêts, comme la musique et le folklore, et créer un album enregistré dans la forêt (et inspiré par celle-ci) au moyen d’instruments traditionnels joués par des musicien·ne·s de la région, rémunéré·e·s pour leur travail.

FWF est la seule association à but non lucratif à cultiver le pouvoir de la musique et des arts, et à le transformer en une approche holistique à la conservation et la régénération des forêts. Elle souhaite inspirer et soutenir autant de personnes que possibles, pour que celles-ci puissent nouer des liens avec la nature, les forêts, et l’art de manière holistique, devenant ainsi des « voix de la forêts » puissantes et harmonieuses.

Photo: Forest Without Frontiers (Forêts sans Frontières)

Dularia

Dularia est un centre d’éducation immersif qui fournit des ressources aux communautés tribales autochtones (Santāl) socio-économiquement désavantagées dans le Bengale-Occidental, en Inde, pour générer des revenus primaires au moyen de pratiques régénératives.

Les Santals sont l’une des plus grandes tribus indigènes d’Inde. Dans l’État du Bengale occidental, ils travaillent principalement comme ouvriers agricoles dans la riziculture, utilisant des pesticides et des engrais chimiques toxiques, qui dévastent l’écosystème et nuisent à leur santé. Pour leur offrir des moyens de subsistance régénérateurs, Dularia promeut l’agriculture naturelle, la construction naturelle, l’agroforesterie, la phytothérapie indigène, l’art et l’artisanat naturels.

Afin de faciliter une réelle émancipation, Dularia est gérée de manière autonome par une équipe de membres de la communauté tribale des Santāl, menée par une femme Santāli, qui prend toutes les décisions du quotidien, épaulée par des expert·e·s à l’échelle nationale et internationale qui les soutiennent chaque année à travers des ateliers et des formations. À ce jour, leurs principales réussites sont :

  • L’utilisation de techniques de permaculture pour restaurer un terrain abimé et le transformer en écosystème varié et luxuriant en deux ans.
  • La construction de structures de bâtiments naturelles au moyen d’architecture vernaculaire et de techniques de construction modernes, et montrer que les déchets et matériaux locaux abondants peuvent être transformés en alternatives au ciment.
  • L’utilisation de biochar (charbon à usage agricole) et de « Jeevamrit », un inoculum microbien traditionnel, pour régénérer les sols et démontrer que des alternatives viables peuvent remplacer les pratiques toxiques couramment utilisées pour la culture du riz.
  • Le développement des compétences entrepreneuriales des membres de la communauté tribales Santāl afin de pouvoir commencer à générer leur propres revenus.
Photo: Dularia

Khetee

Khetee (Cultivation) est un organisme qui a fait ses débuts il y a 3 ans, à Durdih, l’un des villages les plus pauvres de la province de Lakhisarai dans l’état Indien de Bihar, où la plupart des foyers vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Khetee travaille avec les agriculteurs du village et les femmes pour développer l’usage de l’agroforesterie, à la fois pour améliorer la qualité de vie, et pour réduire l’impact sur le climat.

Pour Khetee, créer un système régénératif n’est pas uniquement une question de changement technique, économique, écologique ou social, mais va de pair avec la manière dont nous pensons à nous-même, dont nous relationnons avec les autres, et avec la vie, en général.

Khetee travaille au développement des communautés à travers l’agroforesterie régénérative. Leurs efforts se concentrent sur la restauration des terres, aider à ce que les populations aient des moyens de subsistance, améliorer la sécurité alimentaire et nutritive et réduire la pauvreté dans l’État indien de Bihar. L’organisme forme la main d’œuvre agricole marginalisée sur des techniques et méthodes de développement et de maintenance de l’agroforesterie.

À ce jour, Khetee a :

  • Developpé 5 modèles de fermes différents
  • Restauré et transformé plus de 2 hectares de terrain agricole dégradé
  • Formé plus de 150 agriculteurs et agricultrices à l’agroforesterie régénérative
  • Formé 30 champion·ne·s communautaires en agroforesterie à travers le « Khetee Fellowship Program »
  • Preservé pas loin de 100 différentes varietés de graines de plantes natives.
Photo: Khetee

Association du réseau de semences du Xingu

L’Associação Rede de Sementes do Xingu (Association du réseau de semences du Xingu) est née en 2007 et est devenue une association à but non lucratif en 2014. Elle est basée dans la région du bassin du fleuve Xingu, dans le Mato Grosso, au Brésil. Le réseau est composé de :

  • Plus de 600 personnes qui collectent des semences.
  • Ensemble, ces 600 personnes forment 26 groupe de collecte de semences. Sur ces 26 groupes, 12 vivent sur 3 territoires autochtones différents, 7 viennent d’établissements agricoles familiaux, 2 sont citadins et 5 sont mixtes (avec des personnes provenant à la fois de fermes et de ville)

L’association a été lancée parce que les communautés du territoire autochtone Xingu (Xingu Indigenous Territory, ou TIX) avaient commencé à subir les conséquences du rythme rapide et élevé de la déforestation, en particulier autour des rivières qui alimentent le territoire. Les chefs du TIX ont lancé la campagne Y Ikatu Xingu pour obtenir des aménagements territoriaux, protéger leurs réserves d’eau et commencer à reboiser en semant des graines autochtones et en utilisant des machines agricoles pour semer à plus grande échelle.

Sa mise en place a généré une demande notable de semences pour des plantations régionales, ce qui a conduit à la création du Rede de Sementes do Xingu (Réseau de semences du Xingu), un réseau de production communautaire de semences forestières. Ce réseau constitué un point de repère pour l’union de différents acteur·rice·s sociaux de la région en faveur d’un objectif commun.

L’association encourage les actions qui mènent à des solutions fondées sur les principes du Good Living (bon vivre).

Elle est devenue de plus en plus autonome et aujourd’hui elle:

  • Vends des graines
  • Enregistre et met à jour les données des groupes de collecte venant d’organismes officiels
  • Participe activement à des projets nationaux et internationaux pour soutenir leurs activités.
Photo: Association du réseau de semences du Xingu

Musu Runaka (Réserve des jeunes indigènes)

Musu Runakuna est un Resguardo (une réserve) du peuple Inga, composé de 43 familles et de 170 personnes. Leur premier territoire ancestral remonte au 19ème siècle dans le département de Cauca.

Puis en 2001, en raison des déplacements forcés et des massacres causés par le conflit armé, les Ingas se sont installé·e·s dans la municipalité de Mocoa – Putumayo, qui appartient à l’Amazonie colombienne.

En 2017, la communauté a été touchée par l’avalanche qui a détruit une grande partie de Mocoa et a été la seule communauté autochtone à perdre un territoire, des maisons et des projets agricoles productifs ; depuis lors, elle est dans un processus de reconstruction ancestrale basé sur la permaculture ; la défense de la Terre Mère ; la mise en œuvre des connaissances ancestrales ; et la régénération politique, sociale et économique. Cette dernière est comprise comme un processus et une conséquence de « bien penser » et d’agir de manière consciente et respectueuse.

Afin de concrétiser cet engagement, la réserve est en train de mettre en place le premier Ancestral Environmental and Entrepreneurial Village ; Returning to the Inga Origin pour recréer le style de vie millénaire de leurs ancêtres. Le Village se développera par phases, en commençant par les composantes territoriales et entrepreneuriales associées à la conception de la planification, de l’utilisation, de l’interconnexion et de l’administration du territoire environnemental et spirituel ainsi que la constitution du centre Ancestral, Tourist and Gastronomic Indigenous Centre de Colombie, qui représentera les 115 peuples autochtones du territoire national.

Tout le monde est toujours bienvenu·e à Musu Runakuna, un territoire où la parole ancestrale favorise la revitalisation de l’esprit et le bien vivre (vivir bien).

Tuq’tuquilal Regenerative Centre

Tuq’tuquilal a été créé en 2019 avec l’aide d’une famille locale. Le centre se situe à Lanquín un territoire chaud de forêt subtropicale gardé par le peuple maya Q’eqchi du Guatemala. C’est un rêve devenu réalité grâce à un travail coopératif qui a mené à ce projet holistique qui œuvre à réfénérer les terres grâce à la production artisanale de cacao et d’autres produits, à l’agriculture biologique, et à l’écotourisme.

Pour Tuq’tuquilal, se régénérer, c’est réparer le tissu social, économique et naturel dans lequel nous évoluons localement, tout en facilitant les opportunités d’échanges culturels conscients et de co-éducation. Nous nous concentrons sur la réparation et l’innovation :

  • De l’économie et la santé des familles productrices de cacao, en offrant la possibilité de vendre leur cacao à un prix de plus en plus équitable, intégré à des processus éducatifs.
  • Du concept d’identité et de valeur que les familles accordent à leur cacao et à leur culture par le biais de processus éducatifs, organisationnels et identitaires.
  • Des manières d’habiter un espace, en proposant des modes de vie qui transforment l’empreinte écologique de celles et ceux qui habitent l’espace à Tuq’tuquilal.
  • D’alternatives agricoles basées sur la permaculture appliquées aux parcelles de production de cacao et autres systèmes de production.
  • Des modes de production artisanale ayant pour objectif de ne pas polluer, de créer des processus efficaces, de célébrer l’ingéniosité culturelle et de générer des emplois pour les familles.
  • Du tissu social et économique, en recherchant des marchés qui intègrent dans leur philosophie de travail la valorisation du travail familial et du travail de la terre, et le commerce équitable et conscient.
Photo: Tuq’tuquilal Regenerative Centre

La Fondation Mulokot

La Fondation Mulokot, basée au Suriname en Amérique du Sud, est une organisation dirigée par le peuple autochtone Wayana.

Le Suriname abrite le peuple Wayana depuis des centaines d’années. Il n’y a plus que 865 personnes autochtones Wayana vivant au Suriname, et dans le monde entier, il ne reste que 2500 Wayana, qui se considèrent comme les gardien·ne·s de la forêt. Autrefois nomades, les Wayana ne sont sédentaires que depuis récemment, et vivent dans trois villages principaux au Suriname : Kawemhakan, Apetina et Palumeu. Le territoire des Wayana au Suriname compte environ 24 000 kilomètres carrés et est l’une des régions ayant la plus grande biodiversité au monde. Il compte de nombreuses espèces endémiques, et de nouvelles espèces sont encore découvertes de nos jours.

La fondation s’efforce d’abandonner les méthodes d’agriculture sur brûlis au profit d’options plus durables qui permettront aux terres de se restaurer et de se régénérer.

Afin de mettre fin à l’utilisation de l’agriculture sur brûlis (qui implique la destruction de la forêt), la Fondation Mulokot fournit des formations et des outils aux Wayana de la région afin d’encourager l’utilisation du compost pour faire revivre les parcelles existantes.

Un programme agricole en plein expansion va également réduire la nécessité d’acheminer par avion des légumes et des denrées alimentaires sur le territoire, actuellement nécessaire en raison de son emplacement isolé. Il offrira également une alternative à la pêche, qui est nécessaire en raison de l’empoisonnement des rivières par les mines d’or de la région.

Photo: La Fondation Mulokot