Le projet MURAAL se fonde sur la constatation que la régénération est définie depuis un positionnement « blanc », un système de pensée et de comportements qui découle de traumatismes et d’adaptations aux traumatismes, émergeant des histoires et comportements qui ont perpétré le colonialisme et son héritage jusqu’à nos jours.
Les notions de ce qui est bon en termes de nourriture, santé, modes de vie et autres indicateurs ne sont pas neutres, mais connectées à cette histoire et associés à des normes qui, à travers le temps, ont été associées à des formes de « pouvoir et privilège ». Ces notions ont été identifiées par des populations européennes blanches, mais ont été mondialisées et intégrées dans la plupart des systèmes du monde moderne. Chacun·e de nous y est confronté·e de façon différente, à cause de l’impact des inégalités intersectionnelles. Nous portons en nous des histoires de traumatismes complexes.
Ce projet proposera des formations permettant à chaque personne de développer ses propres pratiques (individuelles et collectives) pour faire face à cette problémtique, en reconnaissant que chaque corps impacté de façon différente réagit d’une façon qui est liée à sa propre implication dans cette histoire collective, ainsi que la façon dont ses caractéristiques se manifestent localement.